Du 16 au 20 Janvier

               Bangkok avait été construite sur des terres cernées d’eau. Face à une croissance démographique énorme, des constructions en veux-tu en voilà sans aucune préoccupation environnementale, en 10 ans, la ville se serait enfoncée de 2m ! Les plus superstitieux y voient là un signe des esprits qui se vengent. Aujourd’hui, nous partons visiter les khlongs à l’ouest de Bangkok : c’est un réseau de canal de plus de 2000km permettant de se déplacer en bateau d’une maison à l’autre de cet ancien village sur pilotis. C’est un tout autre visage de Bangkok que nous découvrons à bord d’un « long-tail boat », sorte de pirogue en boit équipée d’un petit moteur permettant de se déplacer dans les canaux étroits du vieux Bangkok. Nous sommes bien loin de l’agitation de la capitale, de ses bouchons, de ses grattes-ciels… bananiers, cocotiers et fleurs nous entourent dans cet environnement paisible, des chiens font la sieste sur les pontons des maisons que seul le bruit du moteur de notre bateau perturbe.

Nous apercevons ici un échantillon de la vie locale avec ses temples, les derniers marchés flottants, les vieilles maisons en tek sur pilotis et des… dragons de komodos, ou du moins un très proche cousin. Ces impressionnants gros lézards sillonnent paisiblement les canaux en  quête de quelques choses à se mettre sous la dent. Il faut dire que ce n’est pas ce qui manque, vu le nombre impressionnant de gros poissons que nous avons vu.

         Sur les bords du canal, les enfants jouent en essayant de caresser les poissons qu’ils nourrissent : on dirait presque des chiens, venant chercher un bout de pain et une caresse !

         Du marché flottant, il ne reste plus grand-chose… les étalages se sont sédentarisés sur les quais. Seuls quelques bateaux sont encore présents, des « cantines flottantes » se déplaçant au fil de l’eau proposant quelques mets locaux (pad thaï, beignets de banane, riz gluant et mangue). Nous admirons l’agilité de ces cuisinières qui manient la rame d’une main pour stabiliser l’embarcation et cuisinent de l’autre. Nous ne pouvons résister à une petite dégustation, d’autant plus que midi approche.

Non loin de là, un petit temple abrite une statue de bouddha. Chaque petite main s’approchant de la statue colossale vient y coller une feuille d’or selon le rituel des offrandes bouddhistes, mais l’heure est venue pour nous de remonter dans notre embarcation.