Cairns fait partie du peu de ville présentes sur les cartes de la côte Est australienne, nous pensions donc arriver dans une grande ville. En fait Cairns est une petite station balnéaire qui vit surtout du tourisme de la plongée, des foules de gens attirés par la fameuse grande barrière de corail.

            La ville en elle-même n’a pas un grand intérêt touristique. Bien qu’elle soit située sur le bord de mer, la baignade est absolument déconseillée parce qu’à cette saison des méduses très dangereuses pour l’homme se baladent dans le coin. Une sorte de piscine protégée juste en bord de mer gratuite et ouverte à tout le monde a donc été construite. Tout autour, des tables de pique-nique et des barbecues électriques mis à disposition des gens : vraiment un coin très convivial !

Sur les conseils avisés de Sandy nous nous rendons au jardin botanique de Cairns, qui est aussi le point de départ de quelques randonnées dans les forêts tropicales du Queensland. C’est un endroit vraiment sympa où nous faisons nos premières rencontres avec la faune et la flore locale.

Certains panneaux nous préviennent d’être prudent au cas où nous croiserions des casoars. C’est un gros oiseau, de la taille d’un homme, mi dindon, mi autruche, et re mi-dindon derrière. Ce grand costaud pourrait être dangereux pour l’homme, notamment en période de reproduction, nous lisons donc attentivement les panneaux nous indiquant la démarche à suivre si l’on en croise. Rester de pierre, puis reculer pas à pas sans s’agiter, en espérant que la bête curieuse ne continue pas d’avancer.  Par contre si elle vous charge, rester éloigner de ces gigantesques éperons, et interposer son sac entre soi et l’animal. Si vous êtes en voiture, surtout ne pas s’arrêter pour l’observer…hum ! C’est plutôt gaillard comme animal, on va tenter d’être vigilants.

            Un bruit de branche qui craque… c’est un autre marcheur, un cri étrange… c’est un «blue-winged Kookaburra », des feuilles qui remuent dans le bush… c’est un autre oiseau. Finalement nous ne croiserons pas le fameux animal, par contre, nous faisons connaissance avec une multitude de superbes plantes tropicales, et beaucoup d’oiseaux. Parmi eux les « brush turkey », sorte de petite dinde noire avec une tête rouge et un collier jaune, c’est en fait assez curieux et très courant ici, les cacatoès qui contrairement aux idées reçues ne sont pas des perroquets, les hérons à tête blanche, les « mask plovers » ou encore d’énormes pélicans (de la famille Pelicatros, pour les intimes qui ont déjà voyagés avec nous).

            Un matin, nous nous levons au lever du soleil et Sandy nous amène aux abords d’une prairie à une dizaine de minute de chez elle. Elle nous fait signe d’avancer doucement… Quelques mètres plus loin, des centaines de wallabies sont en train de prendre leur petit déjeuner : broutant l’herbe tendre et verte, et profitant de ces dernières fraîcheurs matinales. Les petits jouent et chahutent avant de se réfugier soudainement tête la première dans la poche de maman wallabie, sans forcément prendre la peine de se retourner. Seules les pattes dépassent de la poche douillette ! Pendant ce temps-là, les mâles roulent des mécaniques et se battent pour impressionner les femelles. Ils tentent de s’étrangler, de se mettre des coups de poings ou encore les doigts dans les yeux… ils ont trouvé une parade à ce genre d’attaque et projettent la tête en arrière pour éviter les coups au visage. Nous les observons un long moment, nous sentant privilégiés d’avoir la chance de partager ces instants avec Sandy.

Et encore une petite vidéo, parce que c'est toujours rigolo...