• Emerald et le Carnarvon national park

     

    Emerald

     

     

     

     

     

    Du 10 au 17 Avril nous séjournons à Emerald. Une fois n’est pas coutume, nous nous rendons là-bas en stop, mais cette  fois la chance est de notre côté. Le matin avant de partir travailler Luke nous dépose devant une station d’essence à l’entrée de la nationale pour Emerald. Le deuxième conducteur que nous croisons accepte de nous déposer 300 km plus loin à Clermont. Nous comprenons un peu plus tard que le conducteur et l’homme qui l’accompagne sont en fait les propriétaires de la station-service, et d’une dizaine d’autres dans le pays. Ils nous déposent 2h30 plus tard dans une de leur autre station à Clermont, il ne nous reste plus que 100km à parcourir.

     

     

     

     

    La première femme avec qui nous parlons se rend également à Emerald et accepte immédiatement de nous y amener. C’est la première fois qu’elle prend des autostoppeurs, elle nous dit que quand elle nous a vu, elle a eu un bon feeling. Une fois dans la voiture, elle nous dit également qu’elle sait qui on est et où on va … et nous donne effectivement le nom exact de notre prochain hôte ! « Mais vous êtes qui vous ? ». Elle s’appelle Lisa, et a rencontré notre hôte la veille lors d’un rendez-vous galant arrangé par un site de rencontre. Elle était donc au courant qu’un couple de français arriverait en stop… amusante coïncidence !

     

                    Nous arrivons donc chez Kim bien plus tôt que nous pensions. Tout est fermé et personne ne répond. Au bout de 5 minutes, Kim sort de sa maison. Il travaille de nuit comme électricien dans l’une des mines de charbon du coin, nous l’avons sorti du lit, oups !

    Kim

     

                    Kim est plutôt du genre relax et arrangeant, tout au long de notre séjour ici il s’arrange pour nous faciliter les choses. Pour commencer nous décidons d’aller passer quelques jours dans le parc national de Carnarvon. Nous louons une  voiture, et passons récupérer une tente chez un ami de Kim. Après avoir rempli l’auto de bidons d’eau et de provisions, nous partons vers le sud sur 350 km : direction l’Outback australien. Dès qu'on sort de la côte, l'Australie devient très vite désertique, les routes sont longues, plates, droites et on y rencontre pas grand monde...

     

     

                  Nous avions vu sur une carte touristique qu’il y avait trois campings pas très loin de l’entrée du parc. Lorsque nous arrivons là-bas, le premier camping demande 19$ par personne et par nuit, le deuxième n’accepte pas les tentes, nous nous dirigeons donc enfin vers le troisième dont l’accueil est ouvert jusqu’à 16h… il est 16h04. Il n’y a aucune information sur les tarifs mais encore plein d’emplacements disponibles. Nous demandons à un jeune couple installé comment on réserve une place ici. Ils nous expliquent que tout ce fait par internet, y compris le paiement et nous conseillent d’attendre juste une petite heure et de monter notre tente à côté de leur emplacement, puis de la démonter au petit matin. Nous hésitons un petit moment, puis finissons par nous dire que ce n’est pas une si mauvaise idée que ça. Il est maintenant pas loin de 17h30, et dans 45 minutes il fera nuit noire. Nous montons notre tente en 10 minutes montre en main. Nous ne l’avions pas vu avant, elle est vachement grande en fait. On devrait être à l’aise. Zack l’ami et ancien colocataire de Kim qui nous a prêté la tente, nous à aussi dégoté un matelas gonflable 2 personnes, c'est la grande classe !!! 

    La tente de compète !   C'est plus une tente, c'est une maison !


    Nous passons une bonne nuit, et nous levons le lendemain à 5 heures pour démonter aussi discrètement que possible notre campement. A 6h20 nous sommes dans le canyon et nous dirigeons vers « Boowinda gorge », un passage étriqué du canyon à 12 km d’ici. En fait il y a plusieurs sites d’intérêts en chemin, mais nous décidons de rejoindre directement le plus loin tant qu’il fait encore frais, puis nous nous arrêterons sur le retour profiter de tous ces lieux superbes.

     Carnarvon national park

     

     

                    Après quelques minutes de marche,  un bruit étrange sur notre droite nous interpelle. Nous tentons d’en trouver l’origine. Nous apercevons alors 2 énormes silhouettes qui fuient. Perrine crie : « des dingos, des dingos ». Nous voyons deux gros corps poilu, blanc avec des taches noires et feux, mais sans voir la tête nous n’arrivons pas à identifier les animaux. Plus tard nous en parlons à un ranger qui nous dit que c’est probablement deux gros cochons sauvages.

     

    Voici une vidéo des bébêtes rencontrées en chemin :

     

    3 heures plus tard nous atteignons « Boowinda » gorge. Ce mot en Aborigène signifie la gorge du « tonnerre ». Elle a été creusée par la puissance des eaux lors des crues. Ses murs émoussés décrivent un couloir sinueux qui s’enfonce sans qu’on puisse en voir la fin. Il parait que si l’on entend le tonnerre et le souffle du vent quand on est dans la « Boowinda » gorge, alors il est temps de vite quitter les lieux, une crue éclair s’annonce. Heureusement, nous nous sommes renseignés avant de partir, il ne devrait pas y avoir de pluie dans le coin dans les jours à venir. Nous entamons alors le chemin du retour en nous arrêtant aux endroits repérés sur notre carte.

    Boowinda gorge

      

               « Cathedral cave » était apparemment un campement principal pour une communauté d’aborigène il y a 4000 ans. On y voit encore des peintures étonnement bien conservés caractéristiques de leur art : des empreintes de mains, de filets utilisés à des fins funéraires ou des haches. Les aborigènes utilisaient une technique artistique particulière : ils écrasaient des pierres, la poudre ainsi obtenue était ensuite mélangée à de l’eau et pulvérisée sur les parois de la grotte avec la bouche. La couleur était crachée en  nuée sur un objet disposé sur la paroi de la grotte : une sorte de négatif de l’objet était alors obtenue. « Art gallery » est un autre lieu où on trouve des peintures de la même époque.

            peintures aborigènes de Cathedrale cave   peintures aborigènes de Cathedrale cave

     

     

                     Ward’s Canyon est un canyon traversé par une petite rivière dont le lit est rouge sang ! Le contraste avec la végétation verdoyante et la couleur sable des roches est tout simplement saisissant. Nous découvrirons bien plus tard l’origine de cette couleur mystérieuse : il s’agit en fait de bactéries qui ont proliféré dans le lit de la rivière…beurk !

    Ward's canyon

     

                    L’étape suivante nous amène à l’Amphithéâtre : c’est une formation rocheuse exceptionnelle et impressionnante. L’eau  infiltrée dans le sol avait dégradé les roches plus friables pour laisser place à un gigantesque puit naturel. On y pénètre par une mince faille d’une cinquantaine de mètre de long, la même qui avait permis à l’eau de s’évacuer. Une fois à l’intérieur du cirque, les parois sont hautes de plus de 100 m. L’endroit porte bien son nom : c’est le lieu parfait pour un orateur, l’acoustique y est stupéfiante. Il ne manque décidemment plus que quelqu’un pour chanter « aqueras montanhas » !

    Passage menant à l'Amphithéâtre

                 Moss Garden nous amène à une petite cascade au fond d’un embranchement de la gorge principale. Le climat particulier retrouvé dans cette gorge en fait l’un des trois sites de l’Australie où les fougères arborescentes ont pu se développer. Le décor est tout simplement grandiose, l’appel à la baignade est grand, mais un panneau indiquant la présence de bactéries dans l’eau nous fera rester sur notre sentier…

    Moss garden

     

                    Le temps de voir ces quelques lieux, il est déjà 16h et nous avons marché environ 25km. Lorsque nous atteignons le camp, l’accueil  est déjà fermé et nous allons devoir faire comme hier. Nous attendons donc la tombé de la nuit pour monter notre tente.

     

                    Le lendemain à 6h nous sommes déjà sur la route. L’idée est de se rendre à « Boolinda bluff », un point de vue qui surplombe tout le canyon, afin de voir le lever du soleil sur le versant opposé. Ça grimpe bien, mais la vue valait le détour.

    Lever de soleil à Boolinda bluff   Lever de soleil à Boolinda bluff

    Surf en chemin pour Boolinda bluff

            Nous rentrons alors au camp pour prendre la voiture et rentrer sur Emerald, mais en chemin nous nous arrêtons encore 2 fois. La première fois à « Baloon cave » où on trouve encore quelques peintures aborigènes, et la deuxième fois pour voir « Mickey Creek » et « Warrumbah Gorge ». De ces 2 gorges, Warrumbah est incontestablement la plus impressionnante. On peut la remonter un long moment en sautant de rocher en rocher et en escaladant parfois. Nous relevons le défi et essayons de garder nos pieds au sec : contre toute attente, même Perrine a réussi ! Au fur et à mesure que l’on avance le chemin rétréci pour ne laisser le passage qu’à une seule personne. Les parois sont recouvertes de mousses, et quelques arbres barrent parfois le passage. Impressionnant !!!gorge de Warrumbah

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