• Le Coromandel : les mines de Karangahake

     

    Karangahake           D’après les gens qui y habitent, le Coromandel est la plus jolie partie de l’île du nord. Difficile de dire si c’est vrai, mais effectivement c’est pas vilain. L’activité volcanique à l’Est de l’île il y a10 millions d’années donna naissance à une grande péninsule, barrière montagneuse qui protège Hauraki golf du Pacifique. Tout au long de ces côtes s’offre une nature exceptionnelle où contraste le bleu de l’océan et les falaises et les plages de sable blanc. Le décor est bien différent de la côte ouest de l’île, rappelez-vous piha et ses plages de sable noir… La tradition orale raconte que les explorateurs maoris mythiques auraient abordés la péninsule à bord de la pirogue Arawa, précédant ainsi les premiers colons. En 1769, James Cook s’arrête à Mercury Bay pour des observations astronomiques, ses rapports parlent de sa fascination pour les forêts de la péninsule. C’est d’ailleurs ce bois qui motivera l’expédition en 1820 du bateau Coromandel, mandaté par les britanniques pour récupérer le bois nécessaire à la construction de voiliers. L’arrivée des pionniers et l’abbatage massif des arbres marqueront donc le 18ème siècle, mais c’est la découverte de l’or en 1867 qui sera à l’origine du plus grand bouleversement avec le début de l’ère industrielle.

     

     

    Les mines de la Moria :

     

    Nous commençons cette nouvelle aventure en nous arrêtant à l’office de tourisme de Waihi. Nous y apprenons que l’activité volcanique de la région a généré des métaux précieux dans le sous-sol, la région a ainsi été exploitée de longue année pour les filons d’or et d’argent que contiennent ces terres. En fait tout commença en 1878 lorsqu’un immense gisement de quartz qui contenait également de l’or et de l’argent fut découvert. La première mine souterraine fut alors construite, son exploitation dura 70 ans et généra 600 emplois. Au final se sont 7 puits et un réseau de 178 km de galeries qui furent creusées sur 15 étages. 12 millions de tonnes de minerai furent extraites et leur exploitation  donna 1200 tonnes d’argent et 174 tonnes d’or. Au travers de ces chiffres vous l’imaginez peut-être déjà : la ville est comme un gruyère et est exposée à un risque permanent d’effondrement. Des affaissements de terrains ont déjà provoqué l’effondrement d’une maison au fond d’une fosse et la mise en quarantaine d’autres bâtiments sans que ces événements freinent pour autant l’exploitation du précieux métal. Maintenant beaucoup de ces mines sont désaffectées et certaines peuvent se traverser lors de randonnées.

     

               Non loin de là, les gorges de Karangahake abritent les vestiges d’un de ces sites miniers. Equipé de notre lampe frontale, nous partons explorer le lieu. Nous suivons ainsi les rails du tramway qui permettaient d’acheminer le minerai des tunnels miniers vers l’usine de traitement. La nature a repris ces droits, mais on peut encore observer les ruines des installations : pont suspendu, rails et wagon pour transporter le minerai, machineries et un réseau assez dense de galeries creusées à flanc de falaise.  

    Ruines des machineries   Pont suspendu

    Perrine dans un wagon

     

    La tête encore dans notre visite du village de hobbit à Matamata, nous plongeons maintenant dans le monde « des nains sous la montagne » qui creusent le jour et boivent la nuit (pour ceux qui connaissent Naheulbeuk)! L’addiction de ce peuple pour l’or et le mithrile (argent de la Moria selon Tolkien) n’est plus un secret, nous ne serions donc pas surpris de croiser l’un de ces petits hommes barbu au détour d’un tunnel. Tien, on dirait que quelqu’un est au travail : il s’est déchaussé avant d’entrer ! L’accès dans cette mine nous est interdit (eh oui, le nain n’est pas prêteur !), nous irons donc dans la suivante.

                                  Mine du nain, déchaussez-vous avant d'entrer   Mine ouverte au public

     

    C’est 180 m de galerie dans le noir qui nous y attend : nous allumons la frontale, et évoluons ainsi dans un labyrinthe creusé dans la falaise. De temps en temps, quelques fenêtres donnent sur l’extérieur et ramènent un peu de lumière et d’air frais. C’est à se demander si le tunnel est très solide : nous remarquons des coins de bois introduits dans une fissure entre le mur et le plafond… nous accélérons le pas. Rivière en vue ! Nous sommes enfin sortis de ces galeries…

    galeries dans les gorges de Karangahake

                    Pont suspendu       Entrée de mine en bord de rivière

     

     

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