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Le pays où l'artisanat est roi (suite)
La visite d’une magnanerie produisant des soieries parmi les plus belles du Cambodge aura aussi été riche en enseignement.
Nous commençons ainsi la visite par le champ de mûrier, cultivés uniquement pour leur feuilles : un met délicat pour tous ces petits vers à soie affamés ne demandant qu’à grandir ! Pauvres bébêtes elles ne mangent que dans les premiers jours de leur vie, ensuite c’est la phase de diète, elles ne feront que travailler à la confection de leur cocon.
Nous suivons ainsi le cycle de vie de ces vers : de la nurserie, à l’âge adulte (16 jours) où ils commencent à s’entourer d’un cocon de soie, puis jusqu’à leur métamorphose en papillon. Juste après leur reproduction et la ponte de centaines d’œufs permettant de perpétuer l’espèce, ils s’éteindront au grand âge de 47 jours pour laisser place à leur descendance !
Pour ce qui est de la fabrication de la soie, chaque cocon est récupéré au bout de 7 à 8 jours puis trempé dans de l’eau chaude pour en extraire un fil de 400 m de long (le vers à soie est alors cuit et recuit !). Les fileuses créent alors des bobines de fils de soie de différentes qualités : des gros fils un peu rêche à partir de l’extérieur du cocon, et des fils plus fins au centre pour les soieries les plus douces !
La couleur naturelle de la soie est le jaune doré, pour obtenir différentes couleurs ils ont recours à une technique appelée ikat, c’est en réalité l’action de teindre les fils à partir de colorant naturels (marron= écorce de la coco, pourpre = résine, vert = feuille de bananier, bleu = indogotier, violet = lavande, orange = carthame…).
Pour finir place au tissage des soieries sur des métiers à tisser à l’ancienne : spéciale dédicace à mamie Maritou !
Tags : soie, vers, métier, tisser, cambodge, siem reap, artisanat local, fils
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Commentaires
Merci de penser à mamie Maritou!
Elle aurait eu sa place dans ce pays là ou la dame retire le fil de soie car son métier était ourdisseuse c'est elle qui préparait les centaines de fils qui étaient mis en bobine et ensuite mis à leur tour sur les métiers à tisser.Les fils étaient moins précieux il s'agissait surtout de coton et de lin puis par la suite de mélange coton synthétique.En tout cas le savoir faire est aussi important
bisous de mamie Maritou