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Le sud lipez
Les 2 jours suivant, nous nous enfonçons toujours plus vers le Sud Jusqu’à frôler la frontière avec le Chili, à juste une heure de San Pedro de Atacama.
La región du Sud Lipez est beaucoup moins inhospitalière que celle du salar. Il exise pas loin de 190 espèces de plantes et arbres qui évoluent dans cette région aux conditions de vie extrêmes. Les espèces se sont adaptées aux conditions d’extrême salinité des sols, au manque d’eau douce, aux températures basses et à la rareté de nutriments.
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Du côté des plantes, la queñua (sorte de plante grasse verte en voie de disparition) pousse sur des affleurements rocheux à raison de 1 à 3 mm par an. Une fois sèche, les andins l’utilisent comme combustible pour le chauffage ou la cuisine. Cette plante sert également à faire des biocarburants, dommage qu’elle soit en voie d’extinction.
- Du côté des animaux: nous rencontrons le ñandú pequeño, un oiseau qui n’a pas la capacité de voler, des flamants roses, la vizcacha (une sorte de chinchilla) et enfin quelques llamas et vigognes qui parourent chaque jours des dizaines et des dizaines de kilomètres pour trouver de quoi manger. Tous ces animaux seraient les proies d’un petit renard andin qui ne montre son nez qu’à la nuit tombée. La chasse est strictement interdite dans le pays et passible d’emprisonnement.
Nous sommes cernés par des montagnes, des volcans, des lacs aux couleurs surprenantes, des troupeaux de lamas et des colonies de flamants roses. C’est tout simplement impressionnant. Un paysage à couper le souffle… On ne sait plus vraiment ou donner de la tête, on est entouré de choses plus spectaculaires les unes que les autres !!!
Ça donne même des ailes à Perrine qui frime avec son record de saut en hauteur juste à côté de l’arbre de pierre… Ce dernier, situé dans les plaines du désert de Siloli, a été sculpté par des centaines d’année d’érosion et de vent.
Réserve nationale de la faune andine Eduardo Avoroa :
Le dernier site de la journée n’est pas en reste question faune et flore. Nous entrons dans la réserve nationale de faune andine Eduardo Avoroa dans le Sud de Lipez et découvrons des paysages surprenants. Les couleurs nous semblent aussi surréalistes qu’improbables, et pourtant nous sommes bien là à admirer ce spectacle merveilleux. Une vraie palette d’artiste naturelle ! La couleur rouge de ce lac appelé laguna colorada est due à un pigment produit par une algue microscopique. Cet endroit est par ailleurs le principal site de nidification du flamand andin dont une colonie nous fera l’agréable surprise de nous laisser approcher très près.
Ce soir-là nous dormons dans un autre petit hôtel de sel encore plus perdu dans le désert que le premier. Nous voulons prendre une douche, après un bus de nuit et deux jours dans le désert c’est plus du luxe ! On nous prévient que c’est possible mais que l’eau est extrêmement froide. Nous tentons le coup… C’est effectivement extrêmement froid l’eau sort à à peine 2°c. Glaglagla… ça fait mal. La douche sera rapide, très rapide. En sortant de là, on a même l’impression d’avoir chaud. Enfin pas trop longtemps, parce qu’ici aussi la température la nuit descend loin en dessous de 0°c.
Une bouteille de vin est prévue dans notre repas pour nous réchauffer, mais grâce à Laurence, nous en aurons même deux. Faut au moins ça pour ne pas geler sur place ;)
Le lendemain, nous avoisinons les 5000 mètres d’altitudes pour venir nous réchauffer près du geyser Sol de Mañana. Autour de nous l’activité géothermique est très forte, de la lave boue, des fumerolles posent le décor et certains geysers envoient des mélanges d’eau et de gaz par plus de 50 mètres de haut. Nos compagnons de jepp en profiteront même pour se baigner dans des eaux thermales à plus de 40°c.
Désert de Dali et laguna verde :
Nous reprenons le 4x4 pour traverser le désert de Dali. Ici on a l’impression de rouler sur la lune. Les montagnes ont été dessinées avec beaucoup de délicatesse, avec des couleurs qui sortent tout droit de la palette de peinture du fameux artiste : blanc, rouge, marron, jaune, orange, vert.
Nous continuons plein Sud jusqu’à atteindre la laguna verde, un lac d’arsenic situé à 4 400 mètre tout au Sud de la Bolivie vraiment très proche de la frontière avec le Chili. Nous y déposerons nos 3 amis brésiliennes... nos routes se séparent ici. Elles ont décidées de profiter de ce voyage pour continuer par le Nord du Chili. Le poste de frontière est plutôt amusant : c’est une sorte de cahute au beau milieu du désert.
De là nous prenons la route du retour. Pour le plaisir des yeux nous traversons encore quelques impressionnantes formations rocheuses dans la « valle de rocas ».
Nous sommes bien conscients que voir autant de paysages aussi exceptionnels que variés est une chance. Malheureusement, cet environnement est en danger, et une fois de plus, c’est la faute des Hommes… l’exploitation minière de la région pour en extraire le borax dénature les paysages, tandis que le tourisme en 4x4 sans régulation (40 000 visiteurs par an) ni organisation perturbe la vie sauvage, sans parler de l’absence de poubelles ou de toilettes qui contamine les sols et affecte la réserve.
5 heures plus tard nous atteignons Uyuni d’où nous avons déjà réservé un bus de nuit en direction de Tarija. Il parait que là-bas le climat et le vin sont des meilleurs de toute la Bolivie…nous ne demandons qu’à voir.
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Commentaires
1nonoLundi 17 Août 2015 à 00:52Pfffouuu c'est magnifique O_ORépondre2MANOULundi 17 Août 2015 à 12:42OUAH!!! c'est surprenant on dirait un paysage lunaire Bravo pour les photos surtout que vous n'avez plus votre appareil.c'est toujours un régal de vous lire.
a bientôt
Merci à vous 2, en fait on a investi dans un téléphone qui a une bonne qualité photo. Ça vaut pas un appareil photo mais c'est quand même pas mal du tout
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