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Pékin, ou Beijing pour les intimes
Leur train-train quotidien :
Du 3 au 8 décembre :
Pour la culture nous prenons nos places de trains en classe populaire aussi appelée « hard seat ». C’est incroyable nous nous retrouvons pour 15 heures de trajet assis sur des sortes de banquettes en bois recouvertes d’un matelassage fin peu confortable pendant que des dizaines de personnes sont debout tout le long des couloirs. La nuit les gens sont partout. Un groupe de retraitées a créé un campement de fortune entre les sièges du train. Elles se sont installées par terre, ont amené du papier bulle pour rendre le sol froid moins désagréable, et démontent les rideaux des fenêtres du train pour s’en faire des couvertures. But du jeu de ce soir : ne pas leur péter toutes les bulles en allant aux toilettes ou aux distributeurs d’eau.
Nous faisons la connaissance de Christina Xia, une couchsurfeuse qui nous a invités pour quelques jours dans son appartement le temps de notre séjour à Pékin. Son appartement ressemble à un musée : rempli de souvenirs et de photos de voyages, on peut faire le tour de la planète en un regard ! Notre galerie préférée : son mur de photo où sur chaque cliché elle porte le costume traditionnel de chaque endroit où elle est passée. Christina est bien différente des autres chinois : elle ne rentre pas vraiment dans le cadre qu’on tente de lui imposer. Sous ses airs de jeunes femmes, à bientôt 40 ans, elle parle un anglais « So British » ! C’est en fait une grande voyageuse, il y a maintenant 4 ans, elle a fait un voyage autour du monde de 2 ans. Alors que les autres chinois n’ont que 3 semaines de vacances par an, (sans doute une conspiration des hommes de haut rang pour obliger le peuple à rester sur le territoire chinois pour leurs vacances!) Christina passe son temps à demander des visas de voyage. A ce jour, elle a pour projet de reprendre des études en Australie avec l’espoir de pouvoir y vivre. Elle parle de la Chine comme elle respire, pendant ses voyages, elle va même jusqu’à emporter ses baguettes, sa sauce soja et autres condiments nécessaires pour cuisiner comme chez elle. Selon elle, il n’y aurait rien de mieux que la Chine, mais comme il y fait trop froid elle projette de la quitter !
Elle est au petit soin pour nous, et nous donne écharpes chaudes et veste pour Perrine afin de nous prémunir contre l’hiver rigoureux qui s’est installé dans l’Empire du milieu … Il faut dire qu’on est un peu limite côté équipement : durant le temps que nous avons passé à Pékin, la température n’a jamais été positive et avoisinait la plupart du temps les -10°c. Rajoutez à ça un air très sec et un vent glacial venu de Sibérie et vous avez un aperçu de la météo d’ici. Le ciel met son manteau d’étoile à 17h. L’appartement de Christina étant éloigné des principaux lieux touristiques, nos journées sont plutôt courtes et rythmée par les trajets de bus, divers contrôles de sécurité et changements de métro. Ceci dit, ce n’est pas vraiment un problème pour nos visites, il fait tellement froid qu’on a du mal à rester plus de 2h dehors. Les boutiques de souvenirs et cafés sont de bons refuges pour nos âmes congelées ! Les pékinois font de même, à peine sortis du travail (entre 18h et 20h) ils partent diner, ensuite tout est fermé, mieux vaut le savoir en avance et prendre ses précautions (Yann n’a plus de barre de céréales)!
Tags : voyage, train, pekin, chine, couchsurfing
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