• Santiasco

     

    palais de justice

     

    C’est pas nouveau, les grandes villes, en règle générale, on n’aime pas trop. Même les locaux sont d’accords avec nous, ils ont surnommé leur ville « Santiasco »  (Santi la dégoutante) à cause de la pollution, du monde... Pour vous donner une idée, Santiago (capitale du Chili) accueille 1/3 de la population du pays. Si on y reste 2 jours, c’est uniquement parce que le lendemain de la fête nationale du Chili nous avons un avion pour l’île de paques, et ce serait dommage de le manquer. Bon maintenant qu’on y est, autant visiter un peu.

     

     

     

     

     De Valparaiso à Santiago :

     

    De Valparaiso à Santiago c’est facile, il y a des bus tous les quarts d’heure avec plusieurs compagnies différentes. Après avoir réservé notre ticket en gare pour l’un des bus le moins cher du jour, nous attendons sagement le tour pour notre départ. Les bus défilent, mais voilà que 10 minutes avant son départ, le nôtre ne s’est pas encore montré. Un peu inquiet, nous retournons au guichet pour demander dans quelle voie est prévue l’arrivée de notre bus… la guichetière part avec nos billets. Il y a comme une anguille sous roche. Bravo, nous avons réservé le seul bus de la journée qui ne partira pas ! Nous serons finalement redirigés vers un autre autocar, à la même heure, sans avoir à racheter un ticket, vite, vite plus qu’une minute avant de démarrer… nous sautons dans nos siège tout est bien qui finit bien.

      

    Dès la sortie de la gare routière, c’est le choc : du monde partout. Avec nos gros sacs, il est difficile d’avancer sur les trottoirs bondés de monde (sans exagération, c’est pire qu’en Inde). Demain c’est la fête nationale du chili, on dirait que les festivités ont déjà commencées. Des tentes aux couleurs du chili proposent des boissons et des empenadas. Des barbecues roulant se sont installés sur les avenues, à bord de cadis de supermarchés, affichant fièrement la bandera chilena. Ils embaument les passants d’odeur de viandes grillées, si bien qu’on devine à distance leurs emplacements. Agissons vite, on est en train de perdre David, attiré par ces parfums envoutants, d’autant plus qu’il est l’heure de gouter ! Notre empressement à déposer nos sacs, détournera notre attention et nous guidera rapidement vers notre hôtel. Pour une fois, nous n’avons pas voulu prendre de risque et avons fait notre réservation à l’avance, histoire d’être sûr d’avoir un lit avant de prendre notre avion. Une fois rendus à l’adresse indiquée par le site internet, la surprise est grande. L’hôtel que nous avons réservé est un peu hors du commun. Nous ne dormirons pas dans un hôtel de passe, mais dans un ancien bâtiment à l’allure rappelant celle d’une église baroque. La façade est en pierre, les fenêtres sont en réalités des vitraux et la lourde porte de bois est surplombée d’un écusson et d’un chevalier sculptés. Lorsque nous entrons, les drapeaux et autres décorations rouges, bleues et blanches ont pris places dans chacune des pièces du bâtiment. De la musique, de l’alcool, de l’hystérie : la fête va bon train. Il nous semble que la « fiesta patria » est d’avantage un prétexte pour faire la fête qu’une démonstration de patriotisme national au chili. Nous préférons une pièce voisine où traîne une guitare, et une soirée bien plus calme en perspective. Des brésiliens viendront nous chanter quelques sérénades, et un joueur d’harmonica nous fera une impro de blues plutôt sympa. Le sommeil nous gagne, nous partons nous coucher afin de profiter de la journée du lendemain.

    les vieux ba^timents de notre quartier et notre hotel

     

    Santiago un jour de fête nationale :

     

                    On s’est levé un peu tard aujourd’hui, histoire de rattraper les heures de sommeil de retard perdues lors du terremoto de Valparaiso la veille. Du coup, lorsqu’on se décide à mettre le nez dehors, c’est le début d’après-midi, et hormis quelques clochards et arsouilles affalés sur les bancs publics et les trottoirs, les rues sont désertes. Les commerces, café et boulangeries sont également fermés pour la journée, heureusement on a fait des stocks de pain (pour la survie de David !).

      

    Direction le centre historique de la ville :

     

    Le palais de la moneda, à l’origine construit pour frapper la monnaie du pays changea de rôle pour servir de résidence aux présidents de la république. A l’aube du 11 septembre 1973, le bâtiment fut bombardé et criblé de balle: l’armée avec le soutien de la CIA prend le pouvoir par la force. Le président Allende se suicide dans son bureau et Pinochet usurpe le pouvoir. Une bien triste étape de l’histoire chilienne. En résumé, que ce soit la place de la monnaie ou le palais de justice, voilà de grandes places entourées de gigantesque bâtiments ornés de drapeaux chiliens géants, des policiers à tous les coins de rues, mais toujours pas un chat.

      

    le palais de la monnaie

     

    Il nous faudra arriver à la plaza de armas pour trouver enfin un peu de monde et d’animation. Cet endroit est le cœur de la ville, à l’origine, c’est ici que Santiago a été créée. On y trouve la cathédrale, l’hôtel de ville, le palais de l’archevêque et un monument dédié aux cultures indigènes. Comme sur toute place d’Amérique latine on retrouve les cireurs de pompes, des photographes devant les fontaines mais aujourd’hui pas de vendeurs ambulants... à leur place, des soulards affalés par terre.

    plaza de armas

    la cathedrale  monument dédié aux cultures indigènes

     

    Bon changement de décor, allons trouver un peu de verdure au cerro Santa Lucia. C’est une petite colline verdoyante, parsemée de fontaine à souhait et d’escaliers. La vue sur les Andes y est imprenable, enfin si on a de la chance de les apercevoir… le nuage de pollution au-dessus de la ville est tellement épais qu’on devine à peine la silhouette de ces montagnes majestueuses aujourd’hui.

    cerro santa lucia

    fontaines du cerro santa lucia  la fontaine à souhaits

     

    Le quartier est parsemé de filous qui commencent à se réveiller de leur sieste, et de policiers qui les gardent à l’œil. Nos premières visites ne nous ont pas vraiment donné envie d’en découvrir plus, retour à l’hôtel qui finalement est l’endroit le plus agréable de la ville pour nous. On est vraiment impatients de monter dans l'avion demain matin... direction l'île de pâques!

    « Le terremoto : un cocktail à faire frémir les plus coriacesLes empanadas de Maria (Argentine) »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :