• Sen Monorom

                  Bungalows de "Happy elephant"Le 27 au matin nous nous levons et prenons un bus pour arriver 8 heures plus tard dans la petite ville de Sen Monorom, capitale de la province du Mondolkiri. Mondolkiri signifie « rencontre des collines » : le nom de cette province nous met déjà l’eau à la bouche !

     

    Le trajet jusqu’à notre destination se passe sans encombre, le bus à fait 2 arrêts casse-croûte, au menu : tarentules où crickets frits. Dommage on venait juste de manger une banane, nous n’avions plus faim pour tester!  ;)

     

    Arriver à Sen Monorom, nous partons en quête d’un logement pour ces quelques prochaines nuits. Alors que la nuit tombe et que nous ne nous sommes pas encore décidés, une femme dans un 4x4 nous interpelle en Anglais. Elle s’étonne de nous voir là alors que le dernier bus est arrivé il y a au moins une demi-heure. Elle a un fort accent… français ! Coup de chance pour nous, elle dirige une guesthouse et nous propose de nous y amener en voiture pour voir les chambres. Il s’agit en fait de bungalows en bois, version cabane au milieu de la forêt… nous sommes tombés sous le charme : nous resterons à « happy elephant » pour notre séjour dans le Mondolkiri.

     

    Elle ne manquera pas de bons conseils pour nos balades dans la zone naturelle environnante et surtout nous donnera des indications pour nous rendre dans de jolis endroits tels que des collines verdoyantes se mêlant subtilement avec des cascades, des villages traditionnels… Il faut dire que cette partie du Cambodge est la province la moins peuplée du pays avec 4 habitants par kilomètre carré… autant dire qu’il vaut mieux éviter de se perdre, car c’est pas sûr qu’on croise quelqu’un pour nous remettre dans le droit chemin ! D’ailleurs on a dû demander notre route ! Bien sûr on ne parle pas khmer, et les khmers ne parlent pas l’anglais…après un magnifique mime de la chute d’eau exécuté avec soin par Yann, nous arrivons peu de temps après à destination.

      Pont avant la cascade de Sen Monorom  Cascade de Sen Monorom

     

    Aussi, il vaut mieux éviter d’explorer certaines zones sans connaitre, le Cambodge regorgeant encore d’une quantité non déterminée de mines antipersonnel planquées dans le sol. En effet, en 1969 les américains avaient bombardés des régions supposées abriter des bases communistes, et déversés des tapis de bombe sur la moitié est du Cambodge faisant des tas de victime parmi les  civils (bien plus de bombes qu’il n’en a pu être larguées durant toute la seconde guerre mondiale!). A ce jour, tout n’ayant pas été déminé, mieux vaut ne pas mettre ses pieds n’importe où !

     

    Sur notre chemin, nous découvrons la vie rurale locale. C’est marrant on dirait que le Cambodge ressemble à la France d’il y a 60 ans. Ils habitent des cabanes en bois sur pilotis. Le dessous de leur maison sert souvent de grenier à céréales, soit de lieu de vie (ou plutôt de sieste à l’heure à laquelle nous sommes passés, les hamacs dont de sortie !). Certaines des habitations semblent ne pas avoir l’eau courante : nous croisons ainsi une mère et sa fille portant deux gros bidons d’eau. Aussi, les habitants vont se baigner dans la rivière pour leur toilette : ils ont bien raison, l’eau y est plus chaude que dans la douche de notre guesthouse ! La récolte du manioc étant terminée les femmes épluchent les racines et les coupent en morceau afin de les faire sécher au soleil, étrange technique que d’entreposer la récolte à même le sol, dans cette terre rouge poussiéreuse… Sur le bord de la route une pompe à essence artisanale ! C’est un peu différent de chez nous, mais il y a tout ce qu’il faut.

    Racines séchant au soleil

    Joli oiseau  Pompe à essence

                     

                 Sea forest Nous retournons dans notre repaire de français perdu au milieu des bois. Nous y rencontrons « Brioche » un cuistot français bon vivant, vêtu d’un sarouel et d’un turban. Nous l’embarquons dans nos balades vers la « sea forest » un point de vue au sommet des collines cambodgiennes avec une vue à 360 sur la forêt. « Au feu, au feu ! » des flammes sortent çà et là dans les bois… Les khmers ont la culture de l’écobuage : c’est une pratique agricole ancestrale pratiquée dans le monde entier qui consiste à débroussailler par le feu. Les cendres ainsi générées enrichissent alors le sol. On se demande quand même s’ils contrôlent vraiment les flammes. On n’a pas intérêt à trop trainer dans les parages : direction un petit temple pour observer les couché de soleil. Nous suivons les pistes de terre rouge, et empruntons même une ancienne piste d’atterrissage d’aéroport : on ne sait plus bien si l’on est au cambodge ou en Afrique. On a trouvé un bon compagnon d’aventure, le lendemain nous prévoyons une balade avec des éléphants, et le surlendemain nous partirons vers la plus haute des chutes d’eau du Cambodge en sa compagnie.

     

     

    Couché de soleil à Sen Monorom  Terre ocre sur le chemin de la Sea forest

    « NoëlUn éléphant, ça trompe, ça trompe… »

    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :