Du 1 au 13 février, nous séjournons dans le sud de la Thaïlande pour explorer Krabi et ses alentours. Dans 4 jours, nous avons prévu de rejoindre Bastien (le frère de Perrine) et sa compagne, Emmanuelle à Ao Nang, une petite ville en bord de plage à environ 25 km. Le voyage fut un peu long, mais après un premier trajet en bus de nuit de 10 heures de Chiang Mai jusqu’à Bangkok, et un second voyage de nuit de 12 heures jusqu’à Krabi, nous débarquons enfin à la gare routière de Krabi.

A peine sorti du bus, comme souvent en Asie, nous sommes assaillis par des hordes de touk-touks et de compagnies privées qui nous proposent de faire le trajet jusqu’à Ao-Nang pour des sommes astronomiques. Nous sourions et déclinons les offres les unes après les autres jusqu’à ce que nous réussissions à récupérer nos effets et essayons de nous extraire de cette masse folle. Quelques minutes plus tard nous sommes dans leur dos et nous dirigeons vers la route principale pour commencer à faire du stop. Un homme s’arrête, il ne parle pas très bien anglais, nous arrivons  néanmoins à lui expliquer que nous souhaitons nous rendre à Ao-Nang. Il semble avoir compris, nous grimpons dans le véhicule, et c’est alors qu’il commence à accélérer et fait grimper le compte tour à la manière des grands pilotes de course automobile ! Il rattrape alors un songthaew et lui fait une queue de poisson puis sort tout fier du véhicule en nous désignant notre nouveau moyen de locomotion. Devant un tel investissement de sa part, nous le remercions, sortons du véhicule et commençons à discuter avec le taxi qui nous sert la table des prix touristes. Le premier homme étant déjà parti, nous n’avons aucun scrupule à refuser poliment l’offre, et continuons à pied.

Après quelques centaines de mètres, nous reprenons le stop. Cette fois-ci, c’est un livreur de glaçon dans un pick-up archiplein qui s’arrête. Nous acceptons tout de même de monter avec lui et nous nous retrouvons donc tous les deux assis sur le siège passager avec nos deux gros sacs sur les genoux, nous ne voyons même pas la route. L’homme est très sympathique, il nous avance de 5km puis nous dépose lorsque son chemin diffère du notre. Nous reprenons alors le stop. Très vite quelqu’un s’arrête et accepte de nous amener jusqu’à notre destination finale. Il parle un anglais courant, alors que nous discutons avec lui, il nous explique qu’il est en réalité taxi, mais qu’aujourd’hui il ne travaille pas, il nous déposera donc gratuitement devant l’endroit que nous souhaitons à bord de sa voiture grand luxe (sièges en cuir, et tout et tout !). C’est donc après une bonne heure que nous arrivons enfin à Ao-nang. Nous faisons le tour, l’endroit et très touristique, et on le ressent sur le prix des logements. Nous finissons tout de même par trouver chaussure à notre pied.

             Cette zone est une de celles qui avaient été dévastée après le tsunami de décembre 2004. En effet un tremblement de terre de magnitude 9,3 sur l’échelle de Richter avait entrainé une succession de vagues destructrices. Le bilan sur le territoire thaïlandais s’élevait alors à 5400 morts et 3000 disparus. Mais pas de panique, comme le montrent ces photos, de sérieuses mesures antisismiques ont été prises ;)

             Nous passons les jours suivant  à explorer les environs à pieds en attendant l’arrivée de Bastien, d’Emmanuelle et de leurs 2 amis. Nous découvrons notamment une superbe petite plage cachée derrière une colline (centara beach). Pour s’y rendre, il nous faut traverser une zone où une famille de singe a élus domicile, puis « escalader » un vieil escalier de bois à flanc de colline. Après une demi-heure de marche nos efforts sont récompensés : l’endroit est superbe et très calme. Notre plan pour l’après-midi est tout trouvé… farnienté ! Nous trainerons même pour le retour, nous laissant devancer par les derniers rayons de soleil, nous assistons par chance à un superbe coucher de soleil…