14 et 15 octobre 2014 :

Certains des amis de la veille sont restés dormir au café bleu, nous resterons avec eux jusqu’à 15 heure. Après des adieux chaleureux, nous partons pour la suite de notre voyage en direction du Kerala. Le bus est à l’heure, c’est le seul de la journée et il part à 17 h. Finalement, après 12h de routes nous nous retrouvons à Kumily, un petit village situé sur la frontière entre le Tamil-Nadu et le Kerala, de là nous prenons un autre bus (les virages se suivent les uns après les autres, il faut avoir l’estomac bien accroché !) puis un touk-touk et arrivons finalement après 14h de voyage chez Pierre-Yves.

               Il est tôt, mais notre hôte est déjà debout et nous accueille chez lui. Il s'appelle Pierre-Yves et vit dans un tout petit village appelé Pothupara. Il est en train de monter son entreprise de commerce équitable des épices, après plusieurs voyages en Inde il a adopté ce pays, ses coutumes et sa tenue traditionnelle. En regardant un peu au tour de nous, on comprend mieux pourquoi il a choisi de s’installer ici. Le paysage est vallonné et les allées entre les plantations de thés semblent sculpter les collines. Un peu partout autour de nous, des plantes médicinales… on n’est pas dans le berceau de l’ayurveda pour rien. Nous ne manquons pas de noter également la présence de vilaines bêtes à 8 pattes…

               Pothupara est en fait très étendu mais enfoui dans une sorte de forêt tropicale où les arbres dansent avec la brume. Nous sommes entourés de plants de poivre, café, vanille, cardamone, arbre à jacquier, bananier et autre plantes tropicales. Ici, pas d’eau courante, mais une grosse citerne alimentant chaque maison en eau potable. Il faudra donc économiser cette ressource… le lavage du linge se fait au lavoir, quand à la douche nous chauffons un peu d’eau dans une casserole et  nous utilisons un sceau et un pichet...à l’ancienne !

               La communication avec les indiens est un peu plus difficile ici, nous sommes en effet loin des lieux touristiques, et ici la plus part des gens parlent le Malayalam,  un dialecte local, mais pas un mot d’anglais. Ils sont assez curieux de voir des blancs dans le coin, du coup ils viennent à notre rencontre, on ne comprend pas grand-chose, mais ils nous sourient, et la plus part du temps font tout ce qu’ils peuvent pour nous aider.