Sortie au phare d’Amédée :

 

 

Le 23 mai, la météo semble clémente, nous embarquons au petit matin sur le bateau d’Etienne pour nous rendre sur l’îlot d’Amédée situé à une quarantaine de minutes de Nouméa. Hugo n’a pas l’air très rassuré, mais nous arrivons quand même à le faire sortir de la cabine pour compter les bateaux et repérer les tortues. Le voilà qui prend ces aises et se retrouve aux commandes du navire : « terre en vue moussaillons! »

 

 

 

 

 

 

 

 

              L’ilot Amédée sert de signal pour les bateaux : un phare balise l’entrée dans le lagon via la passe de Boulari entre les récifs coralliens d’Aboré et de Kwé. C’est le deuxième plus grand phare métallique au monde. En fait la Nouvelle-Calédonie est entourée d’une immense barrière de corail qui rendait dangereuse l’approche des navires. C’est donc pour la sécurisation de l’entrée du port qu’en 1859, le gouverneur de Nouvelle-Calédonie demande la construction de ce phare. Mais devant plusieurs difficultés techniques pour la réalisation de ce dernier, la décision est prise de le construire d’abord en métropole puis de l’acheminer en pièce détachées. Les plans réalisés par Léonce Reynaud, considérés comme une prouesse technique à l’époque, seront présentés à l’exposition universelle de 1862 à Londres. Les travaux de réalisation sur place avec l'aide de militaires et de Mélanésiens dureront dix mois, de janvier à novembre 1865.

      

 

Lorsque nous atteignons le phare, le ciel est bleu, l’eau turquoise, très peu de houle et un sable blanc fin. Pourtant nous n’avons pas le temps de débarquer qu’un homme en scooter des mers s’arrête à côté de nous et nous annonce une brusque levée du vent, de la houle et  une petite tempête dans à peine 3 heures. Nous faisons tout de même le tour de la petite île, rendons une petite visite de courtoisie à Wilson, profitons du paysage et prenons un café. 

            

              Par précaution Etienne décide que nous irons pique-niquer sur l’îlot maître situé à l’intérieur du lagon à seulement 20 minutes du port de Nouméa. C’est un joli îlot sur lequel nous accostons, nous déjeunons ici, et faisons un peu de snorkeling avec Hugo.

         

                Mais alors que nous faisons le tour du propriétaire, le ciel s’assombrit soudainement et le vent monte. Nous repartons vers le bateau. Effectivement comme nous l’avait dit l’homme en scooter, la houle a pris un bon mètre et il se met à pleuvoir. Le retour est plus mouvementé, mais nous arrivons à bon port, juste un peu mouillé. Le temps de remonter le bateau sur la remorque et de le rincer, il nous tarde de rentrer à la maison pour se réchauffer.

  

Théâtre au musée maritime : 

 

Nous avons la chance, durant toute cette semaine, Nouméa fête la nuit des musées. A l’occasion, pas mal d’activités sont proposées. Ce soir nous avons prévu de nous rendre à un théâtre organisé par la compagnie de l’Archipel pour cette occasion.

 

            Le 23 Mai, un cambrioleur s’introduit discrètement dans le musée maritime de Nouméa, sans savoir que ce soir-là, les personnages de l’histoire maritime vont reprendre vie pour tenter l’inimaginable : ils ont l’intention de quitter les lieux. S’enchaine alors une série de rencontres rocambolesques entre le voleur et chacun des personnages nous racontant de façon humoristique un bout de l’histoire du pays.

 

Nous avons ainsi vu des personnages ayant marqué l’histoire de la nouvelle-calédonie :

 

• D’Entrecasteaux, le capitaine français mégalo ayant découvert la nouvelle-calédonie

• L’épouse de M. De La Pérouse, cherchant frénétiquement son mari disparu en mer alors qu’il tentait de cartographier le caillou.

• Un prêtre pas très catholique venu évangéliser les habitants de l’île

• La reine Pomare de Tahiti, séductrice du Pacifique

• Jules Garnier, l’ingénieur aventurier qui a découvert le nickel

• Une infirmière américaine qui ne pense qu’à trouver un cavalier pour aller danser

• Un gardien de phare à l’accent du sud-ouest, bien content de laisser son poste au voleur

   

                   

 

 

A la découverte du lagon :

 

 

 

Aquarium de Nouméa :

 

  

Nouméa possède un petit aquarium qui présente les principales espèces animales et végétales que l’on peut rencontrer en mers. Nous nous y rendons avec Etienne, Sophie et Hugo. C’est l’occasion d’avoir un petit cours sur les différentes espèces de requins qui peuplent le lagon. Nous espérons bien en voir quelques-uns lors de la sortie plongée que nous avons prévu la semaine suivante.  

     

 

  

 

Plongée sous-marine :

 

 

 

Lors de notre sortie plongée sur Nouméa, nous découvrons la barrière de corail et des tombants coralliens de plus de 40m de profondeurs plutôt impressionnant. Nous n’avons pas été déçu : dès la première minute de plongée, nous tombons nez à nez avec un requin pointe blanche (mais filmer avec une caméra éteinte, ça ne fait pas de bonnes images !). Heureusement, nous nous sommes rattrapés plus tard avec ce magnifique requin léopard de 2m. J’avoue que je ne me suis pas sentie rassurée quand il s’est réveillé et s’est dirigé vers moi… franchement avec du recul, quand on sait que les requins léopard ne mangent que des crustacés et des mollusques, on se sent un peu ridicule ! Une tortue était aussi au rendez-vous accompagnée de quelques poissons de récif, un thon, des balistes et une toutoute (le célèbre coquillage dans lequel les océaniens soufflent pour demander un rassemblement).