Du 22 au ­26 Novembre : temps libre à Hong-Kong

Nous commençons juste à profiter de cette surprenante ville. Elle est gigantesque, et on comprend ici pourquoi un gratte-ciel s’appelle « gratte-ciel ». Bizarrement, pour une ville de cette envergure elle n’est pas étouffante et nous n’avons pas l’impression de respirer un air trop pollué. Même si il y a quelques ralentissements aux heures de pointes, il y a peu d’embouteillages et on note une vraie politique de favorisation des transports en commun qui sont nombreux, peu chers et faciles d’utilisation.

              Ces quelques jours à découvrir Hong-Kong sont vraiment agréables. Nous commençons par visiter des rues ! Edward nous a emmené à Nathan road, une rue commerçante de plus de4km de long  dont une portion est même surnommée la « golden mile » à cause du chiffre d’affaire qui s’y réalise chaque jour ! Les enseignes aux idéogrammes de toutes les couleurs s’entremêlent avec les enseignes anglaises, la nuit tout s’illumine : port de lunettes de soleil obligatoire pour les épileptiques !

           Au cours de notre balade, nous découvrons une page de l’histoire de Chine (ou du moins de Hong Kong) qui est en train de s’écrire : nous voilà au beau milieu de la révolte des parapluies (umbrella movement). Il s’agit en fait d’un mouvement populaire qui a débuté il y a deux mois dans Hong Kong, initié par la jeunesse de cette ville pour demander l’instauration d’une démocratie en Chine. Le mouvement se veut pacifiste : d’où l’utilisation de parapluie pour se protéger des fumigènes envoyés par les forces de police anti-émeutes ! Depuis tout ce temps, pas grand-chose n’a bougé, et le mouvement s’est donc installé dans une des plus grosses artères de la ville. Ça et là, les étudiants ont élu domicile dans des tentes, et ont construits des barrages paralysant cet axe majeur de la ville… de quoi déchainer les foudres des riverains. Investis d’une mission pour changer les choses, améliorer leur futur, ils réalisent des œuvres d’art dans la rue pour interpeller les gens sur l'avenir politique du pays : un vrai bonheur pour nos yeux !

L’opinion reste cependant partagée au sein de la société mais aussi du gouvernement. Les anciens pensent que trop de liberté d’un coup serait néfaste pour le pays, prenant pour exemple la démocratie indienne (en effet, c’est le bordel là-bas, on s’est bien rendu compte que l’organisation n’était pas leur point fort !). Ils pensent ainsi que la jeunesse perd son temps dans la rue et qu’elle n’obtiendra rien. Les jeunes quant à eux, fatigués de la propagande et la censure exercées par le gouvernement communiste actuel, demandent un changement radical. Certains même espèrent une évolution moins pacifiste du mouvement pour faire évoluer les choses plus rapidement, prenant pour exemple la révolution française…ce n’est pas encore gagné !