• L’année qui rend chèvre ! (nouvel an chinois de Penang)

     

    Perrine et le lion du nouvel an chinois

     

     

     

    Le nouvel an chinois est célébré le premier jour du calendrier lunaire de chaque année, et cela depuis la dynastie des Han en 2000 av JC.

     

     

    La veillée du nouvel an :

    Le mot signifiant année est considéré comme étant à l’origine le nom d'un monstre, « Nian », qui venait autrefois rôder autour des villages une nuit par an, obligeant les habitants à se calfeutrer et à veiller jusqu’à son départ au petit matin. Il était alors coutume de veiller le plus tard possible cette nuit-là en gage de longévité, cela s’appelle « monter la garde de l’année » (shǒusuì). Pour passer le temps, les gens faisaient donc un gros repas, puis jouaient au mahjong une bonne partie de la nuit. On allumait des pétards et des feux du Bengale pour chasser les mauvaises influences. Il en fut ainsi jusqu’à ce qu’un vieil homme trouve un moyen de vaincre la bête Nian, sortie pour dévorer les gens le jour de la première lune. C’est à partir de ce moment-là que les gens, heureux de ne plus vivre sous la crainte du Nian, commencèrent à célébrer le nouvel an chinois. Une nouvelle expression synonyme de nouvel an chinois apparu : « Guo Nian » signifiant littéralement « mourir ou survivre au Nian ».

     

     

     

    Les célébrations du nouvel an lunaire :

     

    Tout commence un mois avant les festivités. Les maisons sont bichonnées, nettoyées du sol au grenier pour enlever toute trace de malchance. Les portes et fenêtres sont repeintes puis décorées avec des motifs en papier sur le thème du bonheur, de la richesse et de la longévité.

     

    Lors du réveillon, toute la famille se réunie autour d’un repas. C’est l’occasion pour que tous les membres de la famille, qu’ils soient éloignés ou proche, se retrouvent dans la maison familiale. Probablement plus de nourriture est consommée durant la célébration du nouvel an qu’à tout autre moment de l’année. Des montagnes de plats traditionnels sont préparées pour la famille, les amis, mais aussi les proches décédés. Le fait de ne pas manquer de nourriture ce jour de l’année est signe de bonne augure et d’abondance pour l’année à venir. Ainsi, pendant les quelques jours de festivités du nouvel an, il y a toujours de la nourriture posée sur la table de la maison au cas où un invité arriverait à l’improviste. C’est comme ça que Yann, Loïc et moi nous nous sommes fait invités pour diner dans l’un des hôtels de notre rue ! Incroyable, nous regardions juste un spectacle dans notre rue, lorsqu’un des serveurs de l’hôtel d’en face nous a convié à poursuivre la fête autour de leur buffet du nouvel an ! Vous nous connaissez… nous n’avons pas pu refuser !

        invitation au buffet d'un grand hôtel   Loïc un barroudeur français


    La fête est marquée par les feux d’artifices et la performance de la danse des lions censée repousser les esprits diaboliques et attirer chance et bénédiction. Si les règlements locaux le permettent, une chaîne de pétards est allumée dès onze heures ou minuit. Les chinois, si introvertis habituellement, montrent alors haut et fort leur attachement à ces coutumes.


    Le matin, après un court repos, beaucoup se rendent au temple local : on considère que plus la visite au temple est précoce, plus on aura de chance dans l’année. Il arrive donc que les fidèles se massent devant les grands temples avant l’ouverture des portes pour être le premier à planter sa baguette d’encens dans le brûle-parfum.

    concours du plus grans bâtonnet d'encens

     

    La danse des lions :

     

    La danse du lion est issue des croyances populaires pendant la dynastie des Tang. On avait demandé à des marchands Perses de se présenter à l’empereur de Chine accompagnés de 2 lions. Mais les 2 lions jugés trop violents ont dû être mis en cage. Ils ont ensuite été apprivoisés par un moine bouddhiste et dressés à danser pour divertir l’empereur. La nouvelle se rependit rapidement et le peuple, qui n’avait pas eu la chance de voir la prestation des lions, inventa une danse. Cette performance était réalisée par 2 hommes : l’un portant la tête du lion et actionnant sa bouche, ses yeux et ses oreilles, et l’autre faisant bouger le corps. Cette danse est souvent accompagnée d’un autre personnage : le moine bouddhiste dont le rôle est de dresser le lion.

     

    Lors de cette fête, les particuliers, les magasins, les hôtels et les guesthouses payent des troupes pour venir représenter la danse du lion devant chez eux. La danse dure une dizaine de minutes pendant lesquelles le lion mange des offrandes qu’ont préparé les propriétaires, puis la bête entame alors une danse frénétique et crache les offrandes aux gens autours leur souhaitant ainsi chance, bonheur et prospérité.

     la danse du lion (Penang)   la danse du lion (Penang)

     

     

    Le festival des lanternes : 

    Les festivités s’étalent sur 15 jours et s’achèvent avec le festival des lanternes (le 5 mars 2015). Nous avons pris un peu d’avance en visitant le temple Kek Lok Si, le plus grand des temples bouddhistes d’Asie du Sud-Est, paré de plus de 10 000 lanternes chinoises pour l’occasion. A la tombée de la nuit, c’est las Vegas ! Difficile de ne pas être émerveillés par autant de lampions jaunes ou rouges illuminant plafonds, toits et jardins.

     le kek lok si temple   le kek lok si temple

    le kek lok si temple   le festival des lanternes

    vue sur george town depuis le kek lok si temple

     

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