Nous avons entendu parler d’Onemana beach dans un office de tourisme. Il n’y a rien à y faire mais la plage est superbe paraît-il. Ce lieu est un peu plus au nord et nous avions de toute façon prévu de passer pas trop loin. Nous faisons donc un petit détour par cette plage.

 Juste en arrivant, nous réalisons quelque chose d’étrange qui n’a rien à voir avec la suite de l’histoire. Regardez cette photo : examinez les branches et les aiguilles du sapin… rien de choquant ?

 Elles vont vers le haut ! Ça doit donc vouloir dire qu’en France on est à l’endroit et ici, à l’opposé du globe, on a la tête en bas !!! J J J 

Après cette interlude très intéressante n’est-ce-pas, revenons à Onemana beach. Nous découvrons donc cette petite plage de sable blanc, et c’est vrai qu’elle est très jolie. Les extrémités nord et sud de la plage sont bordées par de gros rochers noirs sur lesquels les vagues viennent se casser. La vue doit être superbe de là-bas, je m’élance donc de rocher en rocher pour avancer un peu sur la mer, mais alors que je saute sur le deuxième rocher un bruit guttural venant de ma droite retient mon attention. A ce même moment, je vois du coin de l’œil une forme sombre se ruer vers moi. J’ai à peine le temps d’éviter l’assaut et de crier à Perrine « court, court, court ! » lorsque je réalise que c’est une otarie qui me charge. Elle ne me rattrapera pas, et regagnera l’océan pour disparaitre dans les flots, réapparaitre quelques mètres plus loin et jouer avec les vagues et le courant. Remis de ces émotions, nous restons un moment-là à observer ce spectacle aussi beau qu’imprévisible…En effet, les otaries ne sont normalement pas présentes sur les côtes de l’île Nord de la Nouvelle-Zélande, trop chaudes pour ces petites peluches à fourrure.

               Après avoir marché le long de la plage nous repartons vers les rochers où se trouvait l’otarie dans l’espoir de l’apercevoir de nouveau, mais cette fois-ci notre approche est plus prudente et plus lente.

La chance nous sourit, l’otarie est bien là, sur un rocher en train de faire sa sieste. Nous avançons doucement vers l’animal qui nous laisse l’approcher et le photographier. Un moment exceptionnel… Voici une image de la bête, elle a l’air calme, mais faut pas s’y fier. La devinette n°11 n’est pas la mâchoire de la bête du Gévaudan, mais celle d’une mignonne petite otarie. Nous apprendrons d’ailleurs par la suite que l’animal est connu en Nouvelle-Zélande pour être assez agressif envers les hommes, et les morsures ne sont bien souvent pas jolies à voir. Dans notre cas, cette surprenante rencontre restera inoubliable … « on a vu une otarie ! ».