• Les Montagnes de feu d’Auckland

     

    Si certaines villes se sont bâties à l’ombre d’un volcan, Auckland elle s’est construite sur une aire comprenant 52 montagnes de feu, qui ne sont pas toute éteintes (la dernière éruption a eu lieu il y a 600 ans « Rangito »). 100km sous nos pied, un réservoir de magma attend son heure pour faire surface… une nouvelle bulle de lave en fusion formerait ainsi un nouveau volcan : bienvenus sur la ceinture de feu du Pacifique. Rassurez-vous, cela n’est arrivé que 19 fois en 20 000 ans.

    Mont Eden (Auckland)

     

     

    Le Mont Eden:

     

    Haut de ces 196m, il forme le point culminant de la ville. C’est un volcan sacré, au cratère de 50m de profondeur, connu par les Maoris sous le nom de « Te Ipu Kai a Mataaho » : le bol de nourriture de Mataaho (dieu des choses cachées sous-terre). Ce dieu bénéficie de la plus jolie vue panoramique de la ville d’Auckland : son port, son emblématique sky-tower et les nombreux autres cônes volcaniques.

     

     

     

    le bol de Mataaho et Auckland en arrière plan

     

      

     

    One tree hill : « La colline au seul arbre » est le second plus gros volcan qui soit entré en éruption dans la zone d’Auckland au cours des derniers 250 000 ans. C’est un territoire chargé d’histoire.

     

    Ce cône volcanique, jadis occupé par la plus importante communauté maori locale (5000 personnes) avant l’arrivée des colons, était l’une des plus importantes forteresses du pays. Des explorateurs arrivés de Hawaiki 800 ans auparavant auraient choisi d’habiter cette région aux multiples ressources : les forêts abritent oiseaux et arbres fournissant bois et fruit, les pentes des volcans offrent des terres fertiles permettant de cultiver kumara (patates douces) et gourdes, et les ports naturels abondent en poissons et fruits de mer. Dès le 14ème siècle, les pentes des volcans se couvrent de villages (kaingas) qui au 17ème siècle se verront progressivement transformés en forteresses (pa). Depuis les hauteurs de ce volcan, la vue à 360° offre un atout stratégique indéniable permettant de surveiller le port d’Aukland (Manukau harbour) et les autres forteresses de la vallée (notemment au Mont Eden). En effet, à cette époque, différentes tribus s’affrontent pour contrôler cette région aux nombreux cônes volcaniques : on la surnomme alors « Tamaki-makau-rau », Tamaki aux 100 amants.

     

    Les pentes de cet ancien volcan abritaient jadis une forêt de « totaras », arbres sacrés pour les maoris. Mais en 1852, ces arbres furent coupés par les colons déchainant le courroux  des autochtones. Le lieu doit par la suite son nom au pin, arbre unique, symboliquement planté par Sir John Logan Campbell (1er habitant européen de l’isthme d’Auckland) en signe de réconciliation avec les Maoris. Abimé à plusieurs reprises par des Maoris activistes ne voyant dans cet arbre exotique qu’un signe de domination des Pakehas (les colons européens), il sera abattu en 2001. La colline est désormais surnommée « no tree hill » par les riverains.

                     Ce lieu garde cependant une symbolique importante pour tous les habitants de l’île : pour les maoris car c’est le vestige d’une ancienne forteresse, et pour les pakehas car la tombe de Sir John Logan Campbell git au pied de l’obélisque présent à son sommet.

    One tree hill et son obélisque   Pâturages au pied du volcan de "one tree hill"

     

    A partir des années 1850 ces terres furent exploitées comme pâturage, et cette pratique se perpétue encore de nos jours. Qui l’eut cru : nous assistons à une démonstration de chien de berger pour faire passer les brebis d’un champ à un autre. Des vaches et des brebis dans Auckland, surprenant non !

     

     

     

    Western Springs Park :

     

    Après tout ce temps passé sous les tropiques nous sommes contents de retrouver les couleurs de l’automne qui entourent ce lac naturel. Là encore l’activité volcanique explique la présence de ce bassin qui a approvisionné la ville d’Aukland en eau pendant plus de 30 ans. Des rivières souterraines s’écoulent en effet au travers d’ancienne vallées crées par les éruptions et les flots de lave des champs volcaniques des alentours (Mont Eden, Mont Albert et Three kings). Ces sources refont surface à Te Wai Orea (nom maori du western springs park) et s’écoulent ensuite jusqu’à l’océan.

    Ces vallées souterraines et cavernes  furent utilisées par les Maoris d’Owairaka (banlieue d’Auckland, actuel Mont Albert) pour s’échapper lorsqu’ils furent assiégés lors des « war party ». De leur tentative de fuite désespérée, ils émergèrent dans cet endroit. Ruarangi leur chef ne survécu pas à cette ruse : plus fort et plus large que son peuple, il ne put s’extirper d’une section plus étroite du tunnel et fut pris et tué par ces ennemis.

    Western spring park   Western spring park

    Sur cette belle histoire, nous remontons dans la voiture que Dave et Leanne nous ont laissé... en réalité elle ressemble plutôt à ça: on peut toujours rêver non?!?

     

    le mini-van que nous ont prêté Dave et Leanne

     

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