Le 14 février au soir, nous arrivons dans les quartiers de George Town à Penang. C’est une ville très animée située au nord-ouest de la péninsule malaisienne.

 De passage à l’hôtel :

Il est bientôt 23h, nous étions censés arriver à 19h, la ponctualité n’est pas le point fort des bus malaisiens. Nous partons en quête d’un endroit pour dormir ce soir. Après quelques demandes infructueuses dans des guesthouses trop chères pour nous ou pleines à craquer, nous nous arrêtons à modern hôtel. Le patron nous propose un prix correct, nous allons visiter la chambre. Au premier abord elle a l’air à peu près propre. Vu l’heure, nous ne ferons pas trop les difficiles ce soir. Nous faisons demi-tour pour nous enregistrer auprès de la réception mais le patron n’est plus là… Nous attendons quelques minutes, puis il sort de la chambre d’à côté en refermant sa braguette… suivie d’une dame en petite tenue qui sort furtivement. Nous payons notre nuit puis partons en quête d’un diner. Au retour, une armada de lady-boy nous sert de comité d’accueil. Nous faisons aussitôt le lien avec la présence de lumière rose dans la chambre, on s’est encore mis dans de beaux draps ! En regardant de plus près, nous nous apercevons que ces derniers ne sont pas impeccables, on y trouve encore des reliquats des précédents passages. En cherchant autour, nous trouvons une couverture, vu la chaleur, nous nous disons que personne ne doit l’utiliser, nous retirons donc tous les draps pour dormir sur cette couverture. La nuit sera courte, il y a beaucoup de bruit et de passage dans le couloir. Record battu : on doit être les seuls clients de cet hôtel à être restés toute la nuit, la moyenne étant entre 15 min et 45min pour les plus endurants !

 Punaise, encore une cointe !

              Le lendemain matin, nous partons à la recherche d’une nouvelle guesthouse. Nous trouvons Wan Hai un petit hôtel pas très loin, tenu par un chinois, et encore moins cher que l’autre. Nous sommes en plein cœur de la zone touristique de la ville, dans un quartier chinois et le nouvel an approche. Nous établissons notre camp ici pour quelques jours, et c’est là que commencent les ennuis…

 Les premiers jours tout va bien. Nous rencontrons des personnages sympathiques, qui sortent un peu du commun. Il y a un couple d’allemands d’une soixantaine d’année qui pratiquent le yoga quotidiennement sur le toit-terrasse de notre hôtel, Loïc un français baroudeur qui est sur les routes d’Asie depuis 2 ans maintenant, et bien d’autres voyageurs français aux histoires de voyages aussi variées qu’intéressantes. A partir de 23h, d’autres locataires débarquent dans l’hôtel : mi-femme, mi-homme, et re mi-femme derrière…et oui encore un hôtel de passe !

Mais voilà, deux jours plus tard Perrine me fait remarquer que j’ai quelques petits boutons rougeâtres dans le dos. Ils ne me grattent absolument pas, je ne m’en soucie donc pas. Deux jours plus tard, je ne vois rien, mais le soir mes avant-bras et mes mains me démangent. Le lendemain, nous nous réveillons tous les deux vers 6h couverts de milliers de petits boutons rouges brûlants. Nous avions installé la moustiquaire, ça ne peut pas être des moustiques, nous retournons le matelas et découvrons la source de nos maux : des centaines de punaises de lits…

          Ces sales bestioles sont un cauchemar. Elles se cachent le jour dans les literies, pour ne sortir que la nuit et se nourrir de sang humain. Une seule de ces s.lop....s est capable de piquer jusqu’à 90 fois dans la même nuit. Pour s’en débarrasser, il faut laver toutes ses affaires à plus de 60° ou les laisser plusieurs heures au congélateur à une température inférieure à -20°c. Ne pouvons faire n’y l’un, ni l’autre, nous nous contentons donc de tout laver à la main, et vérifier littéralement nos sacs et nos vêtements sous toutes les coutures, en espérant que ce sera suffisant. Nous prévenons le gérant de l’hôtel qui n’a pas l’air surpris pour deux sous. Une fois notre lessive faite, nous quittons immédiatement l’endroit et apprendrons que notre chambre a été relouée une heure plus tard à une famille avec un enfant de 3ans…

Nous passons notre dernier soir dans George Town dans la guesthouse d’en face, où nous retrouvons Virginie, une vieille amie de Perrine. La nuit est courte et difficile : nos jambes et nos bras sont en feu, et nous avons peur de nous refaire dévorer par d’autres punaises de lit. Le jour suivant, nous prenons le bus pour les Cameron Highland, lorsque le réveil sonne, nous n’avons toujours pas fermé l’œil.

Trucs et astuces (que nous avons appris un peu tard à nos dépend) pour éviter les ennuis avec ces petits monstres :

Quand vous arrivez dans la chambre que vous pensez réserver, vérifiez s’il y a des petites taches de sang sur les draps. Ces petites gloutonnes se gavent tellement de sang que lorsqu’elles repartent remplies vous pouvez les écraser dans votre sommeil juste en bougeant.

 Deuxième chose, enlevez le drap housse du matelas et vérifiez qu’il n’y ait pas de petites taches noires dans les coutures du matelas. Ce sont les déjections des punaises de lits. Ces petites malines se cachent souvent à cet endroit, regardez bien. 

Si vous trouvez l’un de ces signes, alors comme dirait un célèbre magicien de la terre du milieu : « fuyez pauvres fous ! »