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Premier jour en Inde : Chennai
L’AEROPORT :
France : 5 octobre 2014, 13h. Nous sommes en avance pour notre vol Paris/Colombo (au Sri Lanka). Juste le temps de passer un dernier coup de téléphone à la famille, d’avaler un sandwich, et nous voilà parti pour un an de road trip…
C’est parti !!!
Nous embarquons dans un avion I-tech (un vieux coucou d’airbus) avec un téléphone pour chaque passager ?!? Hormis quelques secousses au décollage et un ou deux trou d’air pour nous signifier qu’on n’est pas en train de rêver, tout se passe bien. Notre deuxième vol Colombo/Chennai sera dans un avion du même genre, à savoir que lorsque le train d’atterrissage sort un bruit d’enfer nous interpelle : on a atterrit ? Ah non! On a fait notre baptême « d’Indian food » … heureusement qu’il y a du riz pour accompagner le poulet au curry : « Too spicy » !
14h de voyage plus tard… 6 octobre 2014 nous voilà au comptoir de l’immigration pour montrer patte blanche et faire valider notre visa. Il y a au moins 8 files différentes, on en choisit une…perdu ! En faisant la queue, on laisse un espace de 20cm entre nous et les passagers de devant, voilà qu’une famille d’indien débarque et se tape l’incruste : dans 20cm il y a au moins 5 personnes qui peuvent rentrer (vous verrez c’est important pour la suite !). Finalement quasiment tout l’aéroport sera passé avant nous, on avait pris la seule file qui n’avançait pas. Du coup, pas besoins d’attendre nos sacs, ils sont arrivés bien avant nous sur le tourniquet (qui a même été stoppé depuis le temps !).
LE TAXI :
On part récupérer quelques roupies dans un bureau de change de l’aéroport (cette monnaie est interdite à l’exportation donc on ne pouvait pas en récupérer avant de partir) : on ne fait pas vraiment une affaire, mais pas le choix il faut bien payer le taxi pour sortir de l’aéroport.
Le plan est le suivant : trouver un téléphone, appeler Deepti (notre hôte d’un soir à Chennai) pour qu’elle nous confirme si elle nous a réservé un taxi ou pas, puis la rejoindre chez elle. C’est là que les embrouilles commencent ! On ne trouve pas de téléphone dans le terminal de l’aéroport, donc on se dirige vers les pré-paid taxis (taxi que l’on paye à l’avance pour éviter les escroqueries). Là on se fait accoster par un chauffeur « taxi ? taxi ?». « Non merci, on cherche un téléphone ! » Il nous propose de nous amener à un hôtel…hum, ça va être long ! Puis même rengaine, jusqu’à ce que l’on tombe sur quelqu’un qui comprend l’anglais et nous prête son téléphone. Ben c’est pas facile de parler et comprendre l’anglais au téléphone avec le bruit de la rue, l’accent indien, la chaleur (un vrai hammam), la fatigue, le poids du sac, et pour couronner le tout un nombre croissant de chauffeurs qui intéressés par la course s’amassent autours de nous… tout va bien ! Comme toute sympathie ne se fait pas au hasard en Inde, nous comprenons vite que le bonhomme à qui appartient le téléphone est chauffeur, « tips, tips !» il veut un pourboire, et il compte bien nous amener dans sa voiture. « 800 roupies », hein c’est 500 normalement, nous refusons son offre? Il accepte pour 600. Le bonhomme nous fait mettre nos sacs dans le coffre… il veut en plus son pourboire pour le téléphone. On ne peut plus reculer : nos sacs sont fermés. On négocie ferme : 600 roupies, la course pour 2 personnes, les sacs et le coup de téléphone (eh oui, vaut mieux tout préciser !). Nous montons enfin dans le taxi … mais tout ne fait que commencer ! On se rend compte qu’on a laissé notre smart phone dans le coffre, donc pas de GPS, on croise les doigts pour qu’il nous emmène où l’on veut !
Nouvelle devinette : combien de véhicules peut-on faire entrer sur une route avec deux voies ? Au moins 3 ou 4 scooters portant chacun 3 à 4 personnes (casque optionnel), un bus, un rickshaw et 1 voiture… incroyable ! La conduite se fait de pare-chocs à pare-chocs, au doux son des klaxons pour avertir de sa présence, et en ignorant les lignes (vraiment inutile comme truc, ça doit être de la décoration chez eux !). On croise les doigts et on serre les fesses espérant n’écraser personne, on est en nage de stress et de chaleur. C’est sûr on ne conduira pas en Inde : c’est un pays de fou du voulant ! Pour vous imaginer un peu comment ça se passe, voilà un bref aperçu à un moment plutôt très calme...
Après avoir répété au moins 10 fois le nom du quartier en Tamoul avec un super accent français, lui avoir montré sur une carte que nous avions imprimé, le voilà qu’il s’arrête pour demander son chemin !hum ! Il finira par rappeler Deepti ! Piouf nous voilà enfin arrivés !
CHEZ DEEPTI
Deepti est la première couchsurfeuse que nous rencontrons dans ce pays. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle nous aura bien dépatouyé : elle nous donne quelques tuyaux, des adresses, se propose de nous récupérer une carte téléphonique indienne et fais même quelques courses pour nous. Elle travaille cette après-midi, mais nous a laissé spontanément les clefs de son appartement situé dans la banlieue sud de Chennai à 10 minutes de la plage. Après une douche bien méritée nous voilà partis marcher sur le bord de mer.
Là nous nous rendons compte de certaines coutumes qui peuvent paraitre étrange de notre point de vu européen. En effet, il semble que déféquer le postérieur au vent et au ras des vagues soit relativement tendance au vu du nombre de personnes qui font cela sous nos yeux sans aucune gêne. Sinon à part ça la plage est plutôt agréable et l’eau chaude (dans les trente degrés au moins).
Les habitants nous réservent un accueil chaleureux : nous attirons les regards curieux, on nous dit « hello», on nous sourit, les enfants viennent nous montrer leurs biscotos (heu, ils ne devraient pas être à l’école ?), et un pêcheur nous montrera spontanément sa cueillette du jour (des gouligouli, ou un truc comme ça!) des chiens errants (enfin les plus vaillant d’entre eux) nous accompagnent sur quelques mètres…
il fait vraiment très chaud, nous cherchons l’ombre. Nous décidons donc de nous enfoncer un peu dans les méandres de la ville. C’est très impressionnant, des maisons très colorées bordent les rues où des enfants jouent avec des ballons improvisés, des temples jonchent les bords de route où cohabitent toute une ribambelle de joyeux klaxons de motos, vélos, voitures, rickshaws, et même des vaches (ces dernières sont bien les seules à ne pas savoir klaxonner pour signaler leur présence).
En fait nous comprenons qu’il n’existe pas de réel code de la route, ou de côté pour rouler… Klaxonner c’est prendre la priorité, se faire klaxonner c’est la perdre ! Nous partons retirer de l’argent et acheter de l’eau, beaucoup d’eau … mais nous n’avons pas faim (même Yann), la chaleur et le décalage horaire y sont sans doute pour quelque chose…
Dans la soirée Deepti et son ami nous ont aidé à récupérer une carte sim indienne puis nous ont invités dans un restaurant indien. Nous voilà donc parti à 4 dans un rickshaw prévu selon nous pour un américain, ou un français et demi ou trois indiens, une poule et un chien errant. C’est un peu serré mais il paraît que ça fait plus authentique. Nous finirons la soirée sur la plage avant de retourner chez Deepti pour une longue sieste bien méritée.
Tags : inde, tamil nadu, taxi, aéroport, chennai, madras, voyage, couchsurfing
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Commentaires
2TATIE LOUIS JURAMardi 14 Octobre 2014 à 09:37JE VOUS SUIE MAIS QUEL CHANGEMENT
MAIS TRES ENRICHISSANT
KINE sera necessaire
profiter maxi bise
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j,aime vos commentaires
profitez bien et prenez soin de vous
on vous embrasse