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Valparaiso: une ville de tôle et de street art
13 septembre 2015 : c’est l’anniversaire de David aujourd’hui, et la frontière avec le Chili vient de rouvrir ! Quoi de mieux qu’un nouveau tampon sur son passeport pour immortaliser ses 40 ans… Nous embarquons donc dans un bus et traversons les Andes enneigées à destination de Valparaiso.
Après des contrôles de douanes renforcés, qui malgré tout ne trouverons pas mes fruits secs et cacahuètes entrés clandestinement dans le pays (wahoo, je suis une terroriste sans le vouloir !), nous arrivons enfin à destination. Direction le cerro concepcion, une des 45 collines de la ville où nous avons repéré un petit hôtel. Le quartier a été reconnu comme patrimoine de l’humanité par l’Unesco par son architecture singulière : des habitations de bois et de tôles très colorées, entassées les unes sur les autres, perchées sur des collines abruptes encadrant le port. Dit comme ça, on dirait un peu un bidonville, mais le charme qui se dégage de ce quartier pittoresque vaut vraiment le détour.
Equipés de nos sacs à dos, il nous faudra monter une bonne centaine de marche : et oui c’est ce qu’il arrive lorsqu’on choisit de passer quelques jours sur une colline. Il y avait aussi l’option fégnasse : de vieux funiculaires bringuebalants et rouillés datant de la fin du 19ème siècle permettent de monter plus rapidement, mais nous on est jeunes (enfin deux sur trois !) et sportif : on a choisi les escaliers. Nous arpentons les ruelles du quartier, et gravissons à la sueur de nos fronts les marches qui nous conduisent à notre logement… Il fait chaud, mais on arrive finalement en haut, bien contents de déposer notre lourd fardeau.
Nous profitons des derniers rayons de soleil pour explorer notre quartier et arroser l’anniversaire de David. Nous nous arrêtons dans un café avec une vue panoramique sur le port : ils n’ont que des boissons à base d’infusion de plantes ou des cocktails vitaminés, mais ils ont des pâtisseries… ça fera l’affaire ! Ce goûter d’anniversaire ressemblait un peu trop à une fête d’un enfant de dix ans, du coup direction la bodega d’en bas de chez nous pour récupérer une bouteille de vin. De retour à la « casa fisher », un concert guitare sèche et chants internationaux s’est improvisé, c’est avec plaisir qu’on y prendra part. La fête s’arrêtera tard dans la nuit, mais reprendra les soirées suivantes… bonne ambiance !
Valparaiso, la ville où le street-art fait un tôlé :
Il n’y a pas de monuments à proprement parler dans la ville, cependant on peut facilement passer des jours entiers à « visiter des rues » ma spécialité, parcourir le labyrinthe de ruelles, emprunter des escaliers, des passages, à la découverte des peintures murales et des vues panoramiques sur les cerros environnants sans se lasser.
Enfin là je parle pour moi, heureusement qu’il y avait des empenadas et du café à tous les coins de rues pour faire avancer les garçons...
La ville est connue pour son street art : les tags ont envahis les murs et débordent même sur les conteneurs à ordures posés devant et les gouttières. Même les camions poubelles sont tagués … Les bâtiments sont faits de tôles et de bois, malgré leur fragilité apparente, ces matériaux offrent l’avantage de se déformer facilement ce qui a permis aux habitations de résister au séisme de 2010. C’est une ville étonnante : les maisons peintes et colorées jouxtent celles complètement rouillées et délaissées. De ce mélange hétéroclite se dégage une ambiance fascinante un peu bohème… bref une ville haute en couleur qu’on a beaucoup aimé visiter.
Valparaiso une ville tournée vers la mer :
La ville de Valparaiso s’est imposée comme le premier port du continent au 19ème siècle, malgré plus de 300 naufrages, des attaques pirates, des séismes et des guerres. La ville constituait un refuge primordial pour les navires marchands partant chercher du nitrate dans le désert de l’Atacama, les chasseurs de baleines, ou encore les clippers venus d’Europe faisant une escale bien méritée dans « la perla del Pacifico » après avoir franchi l’enfer du cap Horn. Son quartier chaud et ses filles frivoles les consolaient des jours passés en mer… une chance que ça ne soit plus pareil, il y en a marre de se loger dans des hôtels de filles de joies. Ce glorieux passé maritime lié à l’âge d’or de la ville a vu sa fin arriver lors de l’ouverture du canal de Panama, rendant le passage du cap Horn obsolète. Désormais, on ne rencontre plus de vieux loup de mer dans la ville mais quelques lions de mer.
Ces animaux sont originaires d’Amérique du sud et se retrouvent sur les côtes du Pérou, d’Uruguay, du chili et d’argentine jusqu’en terre de feu. Les mâles peuvent mesurer jusqu’à 2,50 mètres et peser 350 kg. Quand on les a vus, ils faisaient leur sieste sur une plateforme en bordure de la baie de Valparaiso. Autant vous dire qu’on n’avait pas envie de s’approcher davantage surtout aux vues de leurs chicots !
Un séjour à Valparaiso ne vous laissera pas indifférents, nous ça nous a plutôt secoué... pour en savoir plus cliquez ici!
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