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Visite de Pokhara
6 et 7 novembre:
Nous nous rendons sur les hauteurs de Pokkhara pour voir la Pagode de la Paix. C’est un Stupa bouddhiste qui surplombe de 300 mètres la ville. Fondé sur l’harmonie, la compassion et la non-violence, le bouddhisme s’est étendu à travers le monde même après la disparition de son pionnier : Siddhartha Gautam Buddha (né au Népal en 563 av JC). Durant son expansion, cette religion atteint le pays du soleil levant, du Japon à la Chine en passant par la Corée. Après les désastres de Hiroshima et Nagasaki durant la seconde guerre mondiale, un japonais pris conscience de la nécessité de répandre un message de paix et d’amour entre les hommes. Ce stupa a ainsi été construit par des japonais et fait partie d’un réseau de 80 stupas dans le monde construits dans le but de diffuser les valeurs du bouddhisme. Sur les marches du stupa, un homme récite des prières tout en faisant passer une à une les perles de son chapelet.
Tout autour de nous, des drapeaux de prière bouddhistes rajoutent de la couleur à ce paysage. Les drapeaux de prières sont de petites pièces de tissu rectangulaires suspendues au passage des cols, au sommet des montagnes, au croisement des chemins, sur le toit des maisons, sur les ponts, à l'extérieur des temples, dans la région de l'Himalaya (Ladakh, Tibet, Népal, Sikkim et Bhoutan). La plupart des guides Sherpa (une ethnie originaire du Tibet venu s’établir au Népal, « shar » signifiant « Est » et « pa » signifiant « peuple »= peuple de l’Est), lors de l'escalade d'une montagne, emportent avec eux des drapeaux à prières ou autres objets religieux pour les y déposer au sommet et remercier les divinités de leur aide et protection pendant le trajet. Ces drapeaux sont appelés aussi « chevaux du vent » : selon les adeptes du bouddhisme, le vent qui souffle, caressant au passage les formules sacrées imprimées, les disperse dans l’espace et les transmet ainsi aux dieux et à tous ceux qu'il touche dans sa course. Ils sont considérés comme des porte-bonheur possédant la capacité d’écarter les difficultés. Leur nom vient du cheval imprimé sur la plupart d’entre eux, cheval représenté portant les Trois Joyaux : le Bouddha, le Dharma (ses enseignements) et la Sangha (la communauté bouddhiste). Ils sont souvent de cinq couleurs : bleu, blanc, rouge, vert et jaune (ou parfois orange). La signification des couleurs est la suivante (dans l'ordre, le bleu étant toujours en haut, vers le ciel) :
- bleu : l'espace (la voûte céleste) (Akashpura),
- blanc : l'air (ou le vent, les nuages) (Vayapur),
- rouge : le feu (Agnipura),
- vert : l'eau (Nagpura),
- jaune (ou orange) : la terre (Vasupara).
Depuis la pagode de la paix, on aperçoit la chaîne des Annapurnas : pas de bol pour nous, la brume est bien présente, nous ne verrons pas grand-chose. En tout cas, on apprécie la tranquillité et l’harmonie du lieu et on ne compte plus le nombre de fois où l’on se demande pourquoi on est resté aussi longtemps en Inde… le Népal est tellement plus reposant !
Devi’s Fall : c’est une chute d’eau qui pendant la mousson se jette avec grand fracas dans un gouffre. Pour nous l’enjeu n’en valait pas la chandelle, juste un petit torrent traversant des orifices dans la roche. Cette cascade porte le nom d’une femme suisse partie se baigner dans la rivière, emportée par une crue soudaine dans les flots, elle péri dans cette cascade.
Phewa lake : c’est le deuxième plus grand lac du Népal, il couvre une aire de 5km2 et se situe à 28km de la chaine des Annapurnas. C’est une des attractions majeures de la ville : une petite balade en barque permet de rejoindre une île accueillant un petit temple et offre avec le plus grand effet une vue sur les eaux de ce lac reflétant avec beauté le Mont Machhapuchhre.
Tags : bouddhiste, nepal, stupa, priere, drapeaux, Pokhara
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