• Kâmpŭchea

    FICHE PAYS: le royaume du Cambodge

    Drapeau national du royaume du Cambodge   

      Capitale: Phnom Penh

      Langue officielle: le khmer

      Monnaie: officiellement le riel, mais cohabitation avec le dollar américain

      Drapeau du royaume du Cambodge: Au centre se dessine en blanc une représentation du temple d'Angkor Vat. Les trois couleurs du drapeau symbolisent la devise du pays: la Nation (rouge), la Religion (blanc) et le Roi (bleu).

     

     

     

    Politique:  Monarchie constitutionnelle, Norodom Sihamoni est le roi du Cambodge depuis octobre 2004

    Justice: Abolition de la Peine de mort pour tous les crimes depuis 1989

    Religion: religion bouddhiste theravāda (96 % de la population, religion d'État), bien que le pays comporte une communauté musulmane (la communauté cham)

     

    Quelques chiffres:                                                                    

      CAMBODGE France

    Superficie du pays

    181 040 km2 547 030 km2
    Population 15 458 332 hab  66 259 012 hab
         
    Densité de population  84 hab/km2 120hab/km2
    Education: taux d'alphabétisation des 15 ans et plus % 1% non scolarisé
    Espérance de vie à la naissance:  63,7 ans 81,5 ans
    Mortalité infantile  51,36 ‰ 3,34 
    Dépense de santé par habitant et par an 51 $ 4690 $
    Pourcentage d'habitants de bidonville dans la population 78,90%  
    PIB par habitants  2400  $ 37500 $
    Indice de dévelopement humain  0,58 0,88
    accès à l'électricité 34%  

     

    Géographie:

              Pays d'Asie du Sud-Est, le Cambodge est entouré par la Thaïlande, le Laos et le Viêt Nam. Sa superficie est 181 035 km2 et sa bordure maritime, longue de 443 km, donne sur le golfe de Thaïlande. Il possède trois grandes chaînes de montagnes : celle de l'Éléphant au sud, celle des Cardamomes à l'ouest et la Cordillère annamitique à l'est.

              La géographie du Cambodge est dominée par le fleuve Mékong (khmer : Tonlé Thom ou Grande Rivière) et le Tonlé Sap (Rivière d’Eau Fraîche). Les riches sédiments déposés chaque année par le Mékong lors des crues de la saison des pluies font du centre du pays une terre incroyablement fertile. La majorité de la population vit dans ces plaines alluviales de la pêche et de l’agriculture, au rythme des moussons. Sa faible altitude fait que le pays se trouve en grande partie au niveau ou sous le niveau des fleuves. À la saison des pluies, le courant du Mékong se renverse et s’écoule vers le Tonlé Sap dont le lac augmente considérablement sa superficie.

                 L’environnement naturel du Cambodge constitue un des attraits du pays pour les voyageurs épris d’aventure et d’écologie, mais cette nature est aujourd’hui menacée. Des forêts anciennes sont rasées pour faire des plantations, des rivières sont captées pour générer de l’énergie hydroélectrique au détriment de la migration des poissons et dauphins roses du Mékong, tandis que la côte sud est en cours d’exploration par les compagnies pétrolières. Ce développement économique se fait au détriment de l’écologie, et de l’éco-tourisme qui tend à se développer.


    Carte du royaume du Cambodge

     

    Histoire: (là pour tout suivre il va falloir s'accrocher...)

               

    La légende de Kaundinya et de la princesse Naga :

                 Selon la légende, le Cambodge naquit de l’union d’une princesse et d’un étranger : un indien Brahmane nommé Kaundinya. La demoiselle était la fille d’un naga (serpent hindou mythique à plusieurs tête) qui régnait sur une terre recouverte par les eaux. Un jour alors que Kaundinya naviguait à proximité, la gente dame vint à sa rencontre à bord d’une barque. L’homme tira une flèche de son arc magique dans le bateau de la princesse qui effrayée accepta de l’épouser. Pour constituer la dot de sa fille, le roi serpent but les eaux qui recouvraient son pays et offrit la terre à Kaundinya (ou Kambu).  Le nouveau royaume fut appelé Kambuja, ce qui signifie « ceux qui sont nés de Kambu ».

                 La légende ayant trait aux origines de l’Empire Cambodgien ne révèle pas grand-chose sur le plan historique, mais évoque les racines culturelles de ce pays en relation avec les traditions du sous-continent indien. En effet, l’arrivée de marchands et de religieux au Cambodge, influença les modes de pensée et les arts de ce pays. Le commerce des épices et pierres précieuses avec l’Inde et la Chine a joué rôle prépondérant dans la diffusion de ces deux cultures au sein du Cambodge, expliquant notamment la présence d’un mélange d’hindouisme et de bouddhisme.


                  L’empire khmer d’Angkor :

                   L’identité culturelle propre au Cambodge n’apparaitra que bien plus tard vers l’an 800 avec la naissance de l’Empire khmer d’Angkor. Le Cambodge actuel se veut l’héritier de l’empire khmer qui dominait la majeure partie de la péninsule indochinoise au XIIe siècle. De nombreux temples furent érigés sur l’ensemble du territoire, dont le plus notable est Angkor Vat. A partir du XIII siècle, le Cambodge entama un long déclin alors que ces belliqueux voisins thaïlandais à l’ouest et vietnamiens à l’est empiétaient peu à peu sur  territoire. Une décadence qui ne prendra fin qu’avec la mise sous tutelle du pays par la France, à la suite de la signature d’un traité de « protectorat » en 1863.


       Les années Sihanouk, et les premiers pas vers la guerre civile :         

                    Le protectorat français intégré à l'Indochine française se termine le 9 novembre 1953 par l'indépendance du pays, à la suite de la fin de la guerre d'Indochine. Devenu une monarchie constitutionnelle (depuis 1947) dirigée par le roi Norodom Sihanouk, le pays affiche une politique de neutralité en ce qui concerne la guerre du Viêt Nam, bien que se sentant toujours menacé par la Thaïlande et le sud Vietnam tous deux alliés des américains. L’année 1966 marque un tournant important : le roi ne s'oppose pas au transit par son territoire des troupes et des fournitures du Nord Viêt Nam à destination des combattants anti-américains du Front national de libération du Sud Viêt Nam (les Việt Cộng). Le pays se rapproche alors de la Chine communiste et du Nord Vietnam, Sihanouk prend parti au conflit, une décision dangereuse pour le pays alors que la situation politique et économique du pays se détériore.

                   A partir de 1967, l’économie va de mal en pis, les Khmers rouges (des rebelles communistes d'inspiration maoïste), en profitent pour organiser un soulèvement contre le pouvoir en place: Norodom Sihanouk doit se résoudre à confier le 14 août 1969 la direction du gouvernement au général Lon Nol, son pilier militaire, connu pour son anticommunisme, en échange d'une aide américaine. 


    Le début de la guerre civile :

                 Le 18 mars 1970, Lon Nol, poussé par le prince Sirik Matak, de la branche Sisowath concurrente, renverse Sihanouk en déplacement à l'étranger (Moscou et Pékin) et instaure la république khmère. Devenu allié des États-Unis, le Cambodge est alors intégré à la stratégie d'endiguement du communisme en Asie du Sud-Est.

                Avec l'appui de la Chine, les Khmers rouges déclenchent alors une véritable guerre contre les forces gouvernementales. En sus de cette guerre civile, le pays est entraîné dans la guerre du Viêt Nam. Les forces sud-vietnamiennes et les Etats-Unis envahirent le Cambodge pour chasser les Viêt-Cong et nord-vietnamiens qui utilisaient leur base cambodgienne pour attaquer le sud du Vietnam. L’armée Cambodgienne n’avait aucune chance : en peu de temps les communistes contrôlent presque la moitié du pays, ultime humiliation lorsqu’en 1970 les vietnamiens s’emparent des temples d’Angkor. Les Khmers rouges sont en passe de gagner, mais les États-Unis interviennent intensivement (larguant plus de 2,7 millions de tonnes de bombes, faisant du Cambodge le pays le plus bombardé de l'histoire) et maintiennent provisoirement le régime républicain (avril-juin 1970).

              Cependant, lorsqu'en 1973 les États-Unis se désengagent de la région, leurs frappes aériennes ne parviennent plus à arrêter la menace communiste. Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la République populaire de Chine, prennent Phnom Penh le 17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste.


    Les khmers rouges :

                L'« Angkar » (organisation) des Khmers rouges applique alors une politique maximaliste, plus extrémiste encore que celle des Soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine et bourgeoise. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés dans les campagnes.

                Le 25 décembre 1978, redoutant le chaos s'installant chez son voisin, le Viêt Nam envahit le Cambodge et provoque la destruction des rizières, entraînant l'effondrement du régime des Khmers rouges. Les autorités vietnamiennes installent un gouvernement proche de leurs intérêts et réorganisent le pays selon le modèle socialiste. Cependant l'instabilité politique perdure: une guérilla rassemblant des mouvements divers allant des Khmers Rouges aux mouvements royalistes appuyés par la Thaïlande fait alors rage dans le pays semant la destruction dans toutes les provinces. Des centaines de milliers de réfugiés, repoussés par les combats, passent la frontière thaïlandaise et trouvent refuge dans des camps encadrés par l'armée royale thaïe. Durant toute la décennie des années 1980, le pays est ruiné et divisé au gré des combats. La malnutrition fait des ravages et les épidémies causent des milliers de morts alors que le pays ne dispose plus ni d'alimentation ni de médicaments.     

               Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années 1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie tout en restant régulièrement dénoncé pour ses atteintes aux droits de l'Homme. Le premier ministre actuel Hun Sen, placé au pouvoir par le Viêt Nam, dirige le pays depuis cette période, et s'est maintenu au sommet grâce à trois élections douteuses successives dans un climat patent de violence politique.  Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef de l’État en 1993, a abdiqué une seconde fois en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni, ancien danseur classique et ambassadeur du Cambodge auprès de l'Unesco à Paris.

              Le Cambodge est aujourd'hui confronté à une série de choix douloureux. Son économie, qui dépend encore très largement de l'aide internationale (en 2001, un tiers du budget de l'État provenait de donateurs internationaux et d’ONG), souffre d'une corruption très importante (pays classé 157e sur 176 de l'Indice de perceptions de la corruption). De nombreux trafics (pierres précieuses, bois, filières de prostitution, drogues) en direction des pays voisins et un système judiciaire de qualité médiocre pénalisent le développement économique. D'autres problèmes hérités du désastre khmer rouge freinent aussi le développement du pays comme la question des terres (le cadastrage, supprimé par les Khmers Rouges, est encore loin d'être finalisé) ou l'éducation, le système éducatif ayant été complètement détruit par les Khmers rouges (enseignants assassinés, écoles transformées en prison etc.).

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